Je crois qu’on se pose toutes les mêmes questions. Qu’est-ce que je peux faire pour préserver au mieux la planète ?
C’est en tous cas ce que j’attendais de ce livre : un récit avec des trucs et des recettes pour aller plus loin.
Mais ce n’est pas ce que j’ai trouvé.
Ah oui, j’oubliais, il faut d’abord que je vous fasse le pitch de l’histoire authentique de Colin Beavan qui décide après un ultime cas de conscience de réduire au maximum pendant 12 mois l’ensemble de son impact carbone sur la planète. Vous imaginez ? !!
Soit plus de voiture (inimaginable pour l’américain moyen qui chérit sa voiture comme sa seconde épouse : il y passe plus d’une heure par jour soit deux fois plus qu’avec ses enfants…) ni d’avion (pour Thanksgiving tout le monde ou presque voyage et rejette l’équivalent de 1% du CO2 global), ni de sacs plastiques, ni même électricité !!!!
Alors c’est vrai souvent ses démarches sont un peu déconcertantes… On a envie de dire ‘Hey Colin, are you kidding me ?!!!’
On découvre comment aux US on gaspille tous les jours des millions d’emballage faute de cuisiner chez soi. Le ‘take-away’ est une habitude de citadins branchés et on ne cuisine ni pour soi, ni pour ses enfants. Alors, quand l’auteur fait le geste héroïque de faire ses courses et d’allumer sa gazinière, je rigolais dans ma barbe en me disant que j’étais moi-même le grand ayatollah de l’environnement avec parfois mes 4 menus (1 par personne oui madame) par soir…au moins pas de gâchis, tout le monde finit son assiette !
D’ailleurs, tout le monde cuisine sur la blogo non ?
Puis, il condamne la voiture/l’avion/le taxi et récupère un vélo pour lui et équipe sa femme, l’irréductible fashionista, d’un pousse-pousse. Soit.
Le vélib’ il connaît ?
Puis il fait ses courses avec un sac réutilisable (non ???) et achète dans un rayon de 400 km l’ensemble de ses produits frais (l’équivalent de nos AMAP).
Néanmoins, il gagne mon respect lorsque les derniers mois il coupe l’électricité dans son appartement (plus de clim’ les pauvres !) et conserve le lait de fille et ses légumes dans un pot en terre. Alors ça je me prosterne bien bas mais quand même, il était temps !
(vous êtes toujours là ?)
Finalement, ce qu’expérimente Colin est tout à fait personnel et non transposable, ce qu’il propose ce n’est pas un ‘way of life’ mais sa propre réflexion sur le bonheur.
Est-ce que travailler éperdument pour consommer toujours davantage nous rend heureux ? Ben non.
Est-ce que éteindre la télé pour passer plus de temps avec ses enfants et ses amis est une bonne chose ? Mais oui !
Bref qu’est-ce que je retiens de ce livre qui enfonce quand même pas mal de portes ouvertes (bon ok Colin revient de loin en matière de conso ) ?
- L’auteur est plutôt sympathique dans ses remises en question et on est content pour lui qu’il découvre que le mode de vie à l’américaine n’est pas un must.
- Quand il démontre que l’indice de qualité de vie est inversement proportionnel à l’indice de consommation… vive le recyclage !
- Beaucoup de chiffres sur l’économie aux US, les stratégies des lobbies (comment ils ont démantelé les réseaux ferroviaires, supprimé les bus et laissé à l’abandon les métros… pour que tout le monde soutienne l’industrie automobile) et bien sûr sur l’activisme écolo aux US.
Bon voilà je ne suis pas sûre de vous avoir donné envie de le lire mais ça valait le coup quand même et là j’ai bien envie de voir le documentaire.
Des bises et bon week-end je retourne à ma perceuse et mon crochet ! ♦ ♦ ♦
